La Liberté

Courrier des lecteurs: France: le cœur brisé entre la peste et le choléra

Eric Dardenne, Pont-la-Ville

Publié le 05.07.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Je rebondis à l’excellente Opinion de votre rédacteur en chef, «La France, nouveau malade de l’Europe». En août 2023, je relevais la dette faramineuse que la France et l’Italie ont accumulée. Elle restreint grandement la marge de manœuvre financière de l’Etat. Face aux revendications légitimes du monde paysan, face à la réforme des retraites qui, à raison, a provoqué une levée de boucliers unanime des aînés, le président Macron n’a eu d’autre choix que d’actionner la planche à billets, creusant encore le déficit. Sans mentionner la pandémie et la guerre en Ukraine.

Nous n’avons donc pas affaire à un nouveau malade comme l’indique le titre de François Mauron, mais de longue date. Le frein à l’endettement n’existant pas en France, aucun médecin ne pouvait venir à son secours. Cela explique pourquoi les Français sont tiraillés entre donner leur voix à une Marine Le Pen, qui cache bien le jeu initié par la nature fascisante de son géniteur, et Mélenchon. Sauf que les partisans du RN représentent 38% au 1er tour, ceux du second nommé nettement moins. Son discours provocateur, antisémite d’extrême gauche, fait peur à l’électorat du centre, qui s’est réduit comme peau de chagrin à l’inverse, heureusement, de ce qui se passe en Suisse.

Ce sont ces électeurs-là, et la constitution d’un front d’opposition commun vis-à-vis du RN, qui peuvent sauver Marianne, symbole de la France, d’une noyade assurée au vu du programme anti-économie irréaliste du RN. Dimanche, on verra si le coup de poker de Macron aura réussi et si nous devons craindre d’attraper la peste ou le choléra en passant nos vacances chez nos amis français… ou opter pour le Home sweet home.

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