Travailler au Réseau fribourgeois de santé mentale (RFSM) n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Un patient camerounais âgé de 19 ans, particulièrement irascible, a été condamné à six mois de prison avec un sursis de cinq ans pour trois épisodes de violences contre les fonctionnaires, lésions corporelles et pour dommage à la propriété.

Il faut dire qu’il partait de loin: lors des neuf premiers mois de son traitement, à l’occasion de trois épisodes, il a frappé et blessé quatre infirmières et infirmiers, deux agents de sécurité et cassé le rétroviseur d’une voiture de police.

Les causes étaient chaque fois insignifiantes: le refus d’aller fumer une cigarette sur le balcon, de réintégrer le service, une sacoche qu’il ne trouvait plus. Et chaque fois tout partait très rapidement en vrille: regards noirs, attitudes menaçantes, suivies de menaces verbales, tentatives d’arrêter l’assaut du forcené, grêle de coups sur tous les intervenants, quel que soit leur nombre. Lor